Il existe une prise de conscience croissante de l’importance de la sécheresse oculaire et de sa thérapie par une lumière pulsée (IRPL) Au sein de l’Ophtalmologie, cette méthode efficace et sûre est soutenue par le résultat d’études et de recherches effectuées avec cette dernière. Cinq choses à savoir sur cette technologie prometteuse.
1. L’IRPL se fait au moyen d’une lampe et pas d’un laser
Un laser envoie des impulsions lumineuses amplifiées au moyen d’ une seule longueur d’onde. Par contre, avec la technologie IRPL, un train d’onde lumineuse polychromatique située dans l’infrarouge (de 580 à 1200 nm) permet de stimuler les nerfs parasympathiques connectés aux Glandes de Meibomius. En fait, cette émission de lumière pulsée va entraîner un micro-gradient de t° au niveau du nerf qui va ensuite engendrer la libération de neurotransmetteurs activant alors les glandes de Meibomius.
2. l’IRPL traite la DED & la MGD
Le Dry Eye Workshop II de Tear Film & Ocular Surface Society 2017 (TFOS DEWS II) a créé un consensus international sur les yeux secs. Une partie de cette mission consistait à mettre à jour les approches de diagnostic et de gestion de la sécheresse oculaire. En effet dans cette sorte de “guidelines” sur les désordres de la surface oculaire, il existe une section résumant l’approche par étapes du traitement de la sécheresse oculaire, où on peut lire que le traitement IRPL est une des étapes (c’est-à-dire la deuxième) recommandées.
3. Des études confirment le 2ème point
La technologie a été certifiée CE depuis 2013. Il apparaît au travers d’études récentes qu’elle permet d’améliorer chez les patients souffrant de sécheresse oculaire, de type évaporatif ou lié à une MGD (Meibomian Gland Disease), différents paramètres selon les études menées. Ainsi, il semble que le score OSDI, le BUT, l’imprégnation conjonctivale ainsi que la fonction des glandes de Meibomius soient améliorées et sans que cela n’entraîne d’effets secondaires. Vous trouverez ci-dessous quelques références:
- Craig JP, Chen YH, Turnbull PR. Prospective trial of intense pulsed light for the treatment of meibomian gland dysfunction. Invest Ophthalmol Vis Sci. 2015 Feb 12;56(3):1965-70.
- Jiang X, Lv H, Song H, Zhang M, Liu Y, Hu X, et al. Evaluation of the safety and effectiveness of intense pulsed l ight in the treatment of meibomian gland dysfunction. J Ophthalmol [Internet]. 2016 [cited 2018 Jan 11]; 2016:1910694. Available from: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4931092/pdf/JOPH2016-1910694.pdf
- Guilloto Caballero S, Garcia Madrona JL, Colmenero RE. Effect of pulsed laser light in patients with dry eye syndrome. Arch Soc Esp Oftalmol. 2017 Nov;92(11):509-15.
- Yin Y, Liu N, Gong L, Song N. Changes in the meibomian gland after exposure to intense pulsed light in meibomian gland dysfunction (MGD) patients. Curr Eye Res. 2017 Dec 4;1 -6.
- Karaca E, Kemer Ö, Özek D. Intense regulated pulse light for the meibomian gland dysfunction. European Journal of Ophthalmology Dec 4,2018: 1–4 – https://doi.org/10.1177/1120672118817687
- Vigo L. et al. Intense Pulsed Light for the treatment of Dry Eye owing to Meibomian Gland Dysfunction. Journal of Visualized experiments.(146), e57811, doi: 10.379/57811 – https://www.jove.com/video/57811
- Vigo L. et al. Ocular Surface Workup in Patients with Meibomian Gland Dysfunction Treated with Intense Regulated Pulsed Light. Diagnostics 2019, 9, 147; doi:10.3390/diagnostics9040147
4. Une procédure rapide
Le traitement ne prend que quelques minutes. Une série de 5 flashs -à base d’IRPL (Intense Regulated Pulsed Light)- est effectuée sous chaque oeil (de la région nasale à la région temporale). Une seconde séance doit être réalisée une quinzaine de jours après la première. Ensuite, un espacement d’un mois est recommandé entre les séances suivantes. L’effet observé est cumulatif au fil des séances.
5. Un potentiel à réaliser
Le temps de traitement court, combiné avec le fonctionnement efficace et l’attrait de cette nouvelle technologie en font un facteur de succès: 96% des patients traités recommandent le traitement et près de 55% des patients ont arrêtés de prendre leurs larmes artificielles.