Un algorithme pour le diagnostic et le traitement pré-opératoire des maladies de la surface oculaire

Trattler et al ont constaté que plus de 60% des patients subissant une chirurgie de la cataracte présentait une forme de sécheresse oculaire asymptomatique, mais que seulement 50% de ces patients se sont présentés pour une consultation qui avait pour but de contrôler cette pathologie.1 Si la surface oculaire n’est pas en bonne condition, les mesures et calculs de la LIO, la topographie et la kératométrie peuvent générer des erreurs importantes. Ainsi, l’omission de diagnostiquer et de traiter la maladie de la surface oculaire peut entraîner des résultats chirurgicaux sous-optimaux 2,3

Pour répondre à ce besoin important et non satisfait, le comité clinique ASCRS a lancé un projet afin de créer un algorithme permettant de rationaliser le processus de diagnostic, en ciblant la population préopératoire de la cataracte et de la réfractive. Cette nouvelle approche (un protocole utilisant des tests objectifs) a été publiée dans le numéro de mai 2019 du Journal de la cataracte et Chirurgie Réfractive4. En traitant l’OSD* (Ocular Surface Disease) en préopératoire, les résultats visuels postopératoires et la satisfaction des patients peuvent être considérablement améliorés

« Les drapeaux rouges pré-opératoires » : hyper-osmolarité et inflammation

Une évaluation officielle de l’OSD commence par le questionnaire pré-opératoire ASCRS SPEED II. Ensuite, des tests objectifs sur lieu de traitement, évaluant l’osmolarité et l’inflammation peuvent détecter et confirmer des troubles lors de la consultation.

Look, lift, pull & push

La phase suivante est l’examen clinique :

Regarder les yeux, les paupières, les cils et la surface de la cornée.

Soulever la paupière supérieure.

Tirer pour identifier le laxisme des paupières et vérifier les fornies.

Presser les glandes de meibomius pour évaluer la qualité et le débit du meibum

Une fois identifiée, la maladie de la surface oculaire doit être classée comme visuellement significative ou non. Pour cela, il existe une plateforme de diagnostic intégrée qui vous permet de réaliser une analyse complète des différentes couches du film lacrymal.

L’OSD visuellement significatif est un « drapeau rouge » qui indique au clinicien d’appuyer sur le bouton de pause et de résoudre les problèmes de la surface oculaire avant de poursuivre l’opération. Une approche de traitement multidimensionnelle est le moyen le plus efficace de stabiliser rapidement la maladie.

Et la phase post-opératoire ?

La chirurgie de la cataracte et la chirurgie réfractive perturbent le film lacrymal. L’ampleur de la perturbation dépend des procédures effectuées, de la qualité du film lacrymal préopératoire, de l’observance par le patient des thérapies contre la sécheresse oculaire prescrites et l’application de collyres postopératoires.

Pour de meilleurs résultats, traitez avant la chirurgie

Les patients se présentant pour une cataracte et/ou une chirurgie réfractive ont tendance à avoir une incidence élevée de sécheresse oculaire non diagnostiquée. En tenant compte d’un film lacrymal dysfonctionnel avant la chirurgie, vous vous assurez que ces patients obtiennent les meilleurs résultats possibles et reçoivent les meilleurs soins possibles.

1. Trattler WB, Majmudar PA, Donnenfeld ED, McDonald MB, Stonecipher KG, Goldberg DF. The prospective health assessment of cataract patients’ ocular surface (PHACO) study: the effect of dry eye. Clin Ophthalmol. 2017;11:1423-1430.

2. Woodward MA, Randleman JB, Stulting RD. Dissatisfaction after multifocal intraocular lens implantation. J Cataract Refract Surg. 2009;35(6):992-9973.

3. Epitropoulos AT, Matossian C, Berdy GJ, et al. Effect of tear osmolarity on repeatability of keratometry for cataract surgery planning. J Cataract Refract Surg. 2015;41(8):1672-1677.

4. Starr, et al. An algorithm for the preoperative diagnosis and treatment of ocular surface disorders. J Cataract Refract Surg. 2019 May;45(5):669-684.

Leave a Reply